Les ventes de voitures d’occasion sont actuellement en pleine hausse au détriment des véhicules neufs. Selon les statistiques publiées par L’argus PRO en avril dernier, 3,5 automobiles de seconde main sont achetées pour une automobile neuve. Le fossé est béant et il montre bien l’engouement d’un grand nombre de Français pour les voitures d’occasion. Cependant, le marché du neuf a encore toutes ses chances de gagner des parts. Dans combien de temps ? Pour quelles raisons ? Qui sont les acteurs du marché automobile ? Le décompte dans cet article.
Les voitures d’occasion en France : un marché en nette progression
Le marché de l’occasion en France n’a pas cessé de s’accroître ces cinq dernières années. Rien que sur les trois premiers mois de l’année 2021, 1 571 055 véhicules de seconde main ont été immatriculés. Les chiffres se limitent seulement à 1 411 908 en 2019, à 1 402 342 en 2018 et à 1 445 783 en 2017. Une chose est sûre : le secteur de l’occasion est très prometteur. Son essor lancé à grande vitesse a séduit autant les particuliers que les concessionnaires.
Les particuliers : premiers clients des ventes de voitures d’occasion
D’après la publication d’Ouest France, 4,6 millions de VO (ou Voiture d’Occasion) ont changé de propriétaires depuis janvier jusqu’en septembre 2021. Les particuliers sont plus enclins à réaliser ces transactions auprès des professionnels. Ils tiennent comme toujours la première place des acheteurs de véhicules de seconde main. Différentes raisons légitimes les amènent à choisir l’occasion à la place du neuf : à ce propos, si vous êtes un particulier, jetez un œil sur ce que propose Renault Dacia Strasbourg pour acheter votre véhicule d’occasion. C’est un concessionnaire officiel reconnu de Renault à Strasbourg.
Les concessionnaires sur le coup de l’adaptation et de l’évolution
Pour se procurer une VO, les particuliers consultent les petites annonces d’autres particuliers sur Internet. Ils vont également visiter différents sites de vente en ligne spécialement conçus pour les transactions entre particuliers. Ce système d’acquisition n’étant pas très rassurant pour les deux contractants, les offres des concessionnaires ont pu s’épanouir pleinement.
Leurs avantages ? Les particuliers ont l’assurance de traiter avec une société en bonne et due forme avec eux. En plus d’éviter les achats sans garantie, les professionnels de l’occasion ont su prévenir les risques de non-paiement. D’ailleurs, ils se modernisent. Ils proposent continuellement des offres plus alléchantes. La plupart des VO qu’ils mettent en vente ont été préalablement diagnostiquées et réparées le cas échéant par des experts. Ainsi, ces derniers pourront se vanter d’écouler des produits sans vices cachés ni failles dissimulées.
Les raisons de cette grande expansion
L’expansion fulgurante du marché de l’occasion s’explique par les raisons suivantes :
- les voitures neuves sont de plus en plus chères, les prix moyens avoisinent aujourd’hui les 25 000 euros,
- les acheteurs ont la possibilité de choisir la location avec option d’achat ou LOA,
- les failles du marché du neuf ont désintéressé certains particuliers qui se sont orientés vers les véhicules d’occasion.
Il est normal que le nombre d’acquéreurs de voitures neuves diminue chaque année. Le coût, ainsi que le ralentissement du marché du neuf les poussent à se tourner vers une solution alternative : les VO. Par ailleurs, les offres sont de plus en plus séduisantes. Le faible kilométrage, l’équipement hautement technologique et le reconditionnement de qualité sont au rendez-vous. Certaines d’entre elles sont même semblables aux véhicules neufs.
Les limites de l’occasion
La baisse de production des nouvelles voitures impacte indirectement le secteur de la seconde main. Vu que la production et les ventes des véhicules neufs sont en baisse, moins de véhicules d’occasion sont repris. Par conséquent, moins de VO sont proposées à la revente. Les jeunes véhicules âgés de moins de six mois qui font partie des « entrées de gamme » sont notamment les plus touchés. Les offres pour les véhicules de luxe sont insuffisantes, alors que les demandes se multiplient. Or lorsque les produits se raréfient et les prix augmentent. Il faut ainsi s’attendre à une hausse des prix des VO. Ces dernières deviendront alors les victimes de leur propre succès.
Le marché des voitures neuves en France : toujours dans le rouge
Le marché de l’automobile neuve a souffert de la pandémie de 2019. Il arrive difficilement à remonter la pente et subit une alarmante baisse d’immatriculation de VN (ou Voitures Neuves) de -20,5 %. Seulement 133 835 unités ont été écoulées en septembre 2021, contre 168 291 le même mois de l’année précédente.
Des clients professionnels fidèles à la nouveauté
Malgré la baisse de production des VN, les professionnels préfèrent attendre la sortie et la livraison de leurs commandes. Parmi les statistiques, 56,6 % des achats de VN sont effectués par des professionnels, rassemblant les entreprises privées et les organismes publics. Certainement parce qu’ils ont les moyens de se procurer des modèles plus modernes, moins polluants, mais plus coûteux. Précisons que la majorité d’entre eux ont des engagements sociétaux, les contraignant à investir dans la dépollution. En effet, les VN coûtent cher, car les normes à respecter par les constructeurs sont de plus en plus sévères.
Des explications à la chute libre des ventes de voitures neuves
Même si les professionnels restent fidèles aux VN, force est de constater que les ventes ont chuté. En voici les principales causes :
- la pénurie des semi-conducteurs (ou puces électroniques),
- la prorogation des délais de livraison,
- la pandémie et ses effets néfastes sur l’économie mondiale,
- la valeur élevée du véhicule.
En résumé, la fermeture de nombreuses usines a provoqué la baisse de production des VN et l’épuisement des stocks de semi-conducteurs. De son côté, le manque de composants a entraîné l’allongement des délais de livraison. Certains clients favorisent l’attente, mais d’autres s’en lassent et se dirigent vers l’occasion.
Le mot de la fin : une lueur d’espoir pour le marché des voitures neuves
Les voitures neuves et d’occasion font partie d’un seul et même segment de marché. L’un dépend entièrement de l’autre : le neuf doit évoluer pour que l’occasion suive sa route. Ainsi, rien n’est encore perdu pour le marché des VN ni des VO. Espérons ainsi des périodes plus florissantes pour les années à venir !