En France, ⅓ des gaz à effet de serre sont dus aux transports routiers. Ces derniers sont également responsables de 80 % de la pollution (oxydes d’azote et particules fines), ce qui causerait près de 40 000 décès par an ! Face à cette situation, la France, mais aussi plusieurs pays européens, ont décidé de réagir et de mettre en place des politiques visant à limiter la circulation dans les villes. L’une de ces mesures : la vignette Crit’Air. Zoom sur cette politique écologique et petit tour d’horizon des mesures européennes.

La vignette Crit’Air

En 2015, un projet de loi relatif à la transition énergétique met en place ce que l’on appelle les Zones à Faibles Émissions (ZFE). Le but est de limiter l’accès des zones urbaines aux véhicules trop polluant, ces ZFE existent en Europe, où on en dénombre plus de 230, et en Asie. C’est en ce contexte que le certificat Crit’Air a été créé en France. Ainsi, 15 villes et métropoles imposent la vignette Crit’Air pour circuler dans les ZFE. À noter, que d’autres villes peuvent instaurer des limites de circulation et rendre la vignette obligatoire lors de pics de pollution. Le certificat Crit’Air classe les véhicules selon six catégories en se basant sur les informations présentent sur la carte grise, notamment le type de motorisation et l’année de la première immatriculation du véhicule. Les véhicules 100 % électriques se voient attribuer une vignette verte (la meilleure). Ceux roulant à essence sont entre la catégorie 1 et 3, et les véhicules diesel entre la 2 et la 5. Les véhicules immatriculés avant le 31 décembre 1996 ne sont pas classés et ne peuvent donc pas obtenir de vignette. Afin d’éviter une potentielle amende, comprise entre 68 et 135 €, il vous faudra absolument acheter votre vignette écologique.

Les vignettes écologiques en Europe

Bien que le principe des zones à faibles émissions soit répandu dans de nombreux pays, aucun modèle n’est malheureusement identique. Ainsi, votre vignette Crit’Air ne sera pas accepté ailleurs que sur le territoire français. En Europe, se sont également : l’Italie, l’Allemagne, la Norvège, la Suède, les Pays-Bas et la Belgique qui ont instauré des ZFE avec vignette obligatoire. Certains pays ont fait le choix d’opter pour des solutions propres à leur territoire. Par exemple, l’Islande ferme à la circulation certaines rues des centres-villes pendant l’été ou à des heures de la journée. L’Espagne instaure des restrictions lors des pics de pollution seulement. Enfin, le Royaume-Uni, et plus particulièrement la ville de Londres, a mis en place des péages routiers pour filtrer les véhicules.

Les autres solutions mobilités

D’autres initiatives visant à réduire la circulation et à améliorer la qualité de vie et de l’air, ont vu le jour chez nos voisins européens. C’est notamment le cas en Slovénie, où des quartiers dits “apaisés” ont été aménagés et où la vitesse a été diminuée de 10 km/h. Le Danemark, a lui fait le choix de créer des autoroutes cyclables afin d’encourager la pratique du vélo en dehors des agglomérations. Depuis leur mise en place, le trafic à vélo a augmenté de près de 61 % dans certaines zones. D’ici à 2045, ce sont 750 km de pistes cyclables qui verront le jour.